Notules
dominicales 2011
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Notules dominicales de culture domestique n°514 - 4 décembre 2011 |
LUNDI.
Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Le voleur d'ombres de Marc Levy (Robert Laffont, 2010).
MERCREDI.
Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). La vie devant soi d'Emile Ajar (Folio Gallimard, 1982).
VENDREDI.
Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia (Grasset, 2008) et Candide de Voltaire (Etonnants classiques Flammarion, 2010). Oui, je sais, pas grand-chose à dire cette semaine, juste du boulot et du train, le 7 heures 31 du matin, le 19 heures 48 du soir avant de m'endormir devant mon film quotidien, pas vu le jour.
Le cabinet de curiosités du notulographe. France, terre de contrastes : Saint-Léon (Allier) / Paris
SAMEDI.
Lecture. Musée d'Orsay : guide (Caroline Mathieu, Editions de la Réunion des musées nationaux, 1992; 280 p., 14,50 €).
IPAD. 26 octobre 2010. 70 km. (14011 km).
154 habitants
On dirait bien qu’il va s’agir du deuxième bredouille consécutif. Il y a bien une plaque sur le mur de la Mairie
Reconnaissance de la Commune de Doncières A Georges TORRES Et à Marc DAHAN Soldats de la 2e Division Blindée Morts pour la France Lors des combats pour la libération du village
mais il m’est avis que s’il y avait un monument, on l’y aurait ajoutée sans autre forme de procès. L’église est fermée, nous montons au cimetière, pas de monument, comme attendu, mais la tombe d’un Marchal indique que celui-ci est mort pour la France pendant la Grande Guerre. La Toussaint approche, un couple s’affaire autour d’une tombe. Je demande à l’homme, selon lui, pas de monument. Un bruit de moteur, c’est le petit tracteur de l’employé communal qui se rend au cimetière. Je le chope avant qu’il ne mette pied à terre. Pas de monument mais quelque chose dans l’église, me dit-il. Ca, je m’en doutais, c’est toujours pareil. Je m’apprête à prendre congé. "Vous voulez que je vous l’ouvre ?" Tu parles si je veux ! Et nous voilà repartis au cul du petit tracteur. L’homme prend la clé à la Mairie, ouvre la porte de l’église. A gauche de l’entrée, merveille, une sorte de retable devant lequel se dresse une statue de Jeanne d’Arc, bannière au vent, regard au ciel et jupe flottante.
Gauche :
La paroisse de Doncières A ses morts
Soldats
1914
VILLAUME Charles Ml des Lis
1915
SCHOCH Louis Ss Lt VILMAIN Paul MARCHAL Félix
1917
POIROT Paul Sgt
1918
PIERRE Raymond GROSJEAN Charles
Sur une plaque ajoutée à la base :
DOMPTAIL Raymond Ctaine 1941 POIROT Paul T.O.E. 1957
Droite :
La paroisse de Doncières A ses morts
Victimes civiles
1914
THOMAS Antoine MOUGEOLLE Joseph BANNEROT Justine Vve COMTE MARQUIS Clémence Vve MICHEL
1917
BLAISE Berthe Epouse M. MOREL
1914 MARQUIS Mme Vve F. MOREL ‘’ BANNEROT Adrien 1918 POIROT Gilberte
Comme je ne veux pas retarder l’homme serviable, je ne note pas les noms sur mon calepin mais prends des photos en gros plan pour pouvoir les recopier plus tard at home. Nous sortons, le remercions et le regardons partir sur son petit tracteur. Ce fut un beau morceau de chance, même si, je l’avoue, j’attendais autre chose de Doncières. Doncières est un lieu proustien : c’est la ville de garnison de Saint-Loup dans Le Côté de Guermantes, que Proust ne situe pas du tout dans les Vosges bien sûr. Saint-Loup, qui meurt le surlendemain de son retour au front, "est enterré à l'église Saint-Hilaire, avec tous les honneurs dus à un héros de guerre portant le nom de Guermantes" (Dictionnaire Marcel Proust, Honoré Champion, 2004).Secrètement, j’espérais trouver sur le monument aux morts un nom bien proustien, peut-être pas un Swann mais pourquoi pas un Morrel avec deux R, une Albertine disparue ou je ne sais quoi, histoire de montrer que le hasard n’existe pas. C’était quand même trop demander. On se consolera avec l'étymologie de Doncières, livrée par Brichot dans Sodome et Gomorrhe : "... car Doncières, c'est exactement Saint-Cyr, Dominus Cyriacus. Il y a beaucoup de villes où sanctus et sancta sont remplacés par dominus et par domina. Du reste, cette ville calme et militaire a parfois de faux airs de Saint-Cyr, de Versailles, et même de Fontainebleau."
L'Invent'Hair perd ses poils.
Tain-l'Hermitage (Drôme), photo de Marc-Gabriel Malfant, 27 septembre 2011
Poil et plume. "Ils avaient traversé un ensemble d’habitations plus important qui abritait un coiffeur annoncé par une enseigne classique cylindrique bleu, blanc et rouge." (David Vann, Désolations)
Bon dimanche. |
Notules dominicales de culture domestique n°515 - 11 décembre 2011 |
LUNDI.
Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). La psychologie des groupes d'Alain Blanchet et Alain Trognon (Armand Colin, 2008).
MARDI.
En feuilletant Livres Hebdo. Rubrique BD. Bastien Vivès, Les melons de la colère (Requins marteaux, 2011) : Pour cette petite exploitation agricole la vie est dure. La fille aînée souffre d'une poitrine démesurée qui l'empêche d'accomplir ses tâches quotidiennes [...].
MERCREDI.
Lecture. Histoires littéraires n° 43 (juillet-août-septembre 2010, Histoires littéraires et Du Lérot éditeurs; 184 p., 25 €).
"Revue trimestrielle consacrée à la littérature des XIXe et XXe siècles"
On marchait sur des oeufs, à Histoires littéraires, pour ce numéro hommage à François Caradec qui fut un des piliers de la revue dès ses débuts et je n'en menais pas large quand son co-directeur, Jean-Jacques Lefrère, me confia la chronique d'Entre miens, son dernier livre. Il fallait faire quelque chose qui lui ressemble, qui mêle l'érudition à la bonne humeur, la profondeur à la légèreté. Ce ne fut pas forcément difficile car ces caractéristiques sont souvent celles d'Histoires littéraires, qui a su garder l'esprit Caradec. Il fallait d'abord du Caradec dans le texte : on a ressorti une préface (pour les écrits de Noël Arnaud) et des propos sur Raymond Queneau et Michel Leiris, sur la rue Gazan où il vécut. Il fallait la voix de Caradec : on trouve un entretien avec Jean-Paul Goujon. Il fallait des témoignages et c'est le même Jean-Paul Goujon qui relate quelques facettes du bonhomme, c'est aussi Sophie Hogg-Grandjean qui raconte comment elle l'a suivi pour ses ouvrages édités chez Fayard. Il fallait des études sur son oeuvre : on a fait appel à des proches, Jacques Jouet sur son dernier roman, Patrick Besnier sur ses rapports à la littérature jeunesse, Paul Dubé sur Caradec et la chanson. Il fallait faire le point sur ce que Caradec avait laissé : Claire Lesage décrit le fonds Caradec déposé à la Bibliothèque de l'Arsenal et Patrick Fréchet livre une bibliographie monumentale et impeccable. Bref, tout ce qu'il fallait faire a été fait, et c'est vraiment un beau numéro avec en plus un choix de lettres à Caradec dues à Noël Arnaud, Marcel Aymé, René Clair, Léo Malet et bien d'autres, et un cahier photographique bien fourni. Le reste relève de l'anecdote, notamment mes chroniques sur Régis Messac, la revue Rocambole et Flaubert.
JEUDI.
Vie sauve. "Mumia Abu-Jamal ne sera pas exécuté", titre d'ouverture du journal de 7 heures sur France Musique. Je me souviens - je me permets l'expression vu qu'il s'agit d'un des plus anciens amis de Georges Perec - de Jacques Lederer rue Linné en décembre 2004 me parlant du combat qu'il menait au sein d'une association pour éviter l'exécution de ce prisonnier américain. Je suis aujourd'hui heureux pour lui, et pas que pour lui.
VENDREDI.
Le cabinet de curiosités du notulographe. Rubrique "Je suis partout", et notamment à Bruxelles, grâce à PCH.
SAMEDI.
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 31 octobre 2010. 21 km. (14032 km).
821 habitants
Attention d’abord, il y a un piège. Ceci n’est pas un monument aux morts mais l’enseigne coqueriquante d’un marchand de volaille local.
Il faut pousser un peu plus loin, à côté de l’église, où un soldat agonise au sommet d’une pyramide irrégulière faite de moellons à la base et d’un bloc de grès au sommet. La construction est assez alambiquée, avec une sorte de chapiteau en avancée. Des feuilles de chêne en guirlande, une Croix de Guerre et deux autres breloques agrémentent l’ensemble. Les noms sont inscrits sur des plaques métalliques, trois côte à côte et une sur un rang inférieur, qui ont acquis avec le temps une couleur verdâtre. Au sol, un parvis pavé en demi-cercle avec deux spots. La signature, sur le dos du Poilu, semble être celle de J. DEGELIN ou DEGILIN, suivie du millésime 1919.
Aux morts pour la Patrie
Plaque 1 :
1914
LOUIS René ST
1915
ROUSSEL Louis BLAUDEZ Louis CL MAROTEL Alphonse MARTIN Charles FRANCOIS Henri BOUTIN René
Plaque 2 :
1916
FARINEZ Joseph NICLOUX Auguste CNE *
1917
LONJON Louis S. LT * BRAGUE Georges CL GEORGEL Gustave CL SALZARD Léon HOUILLE Félicien
1923 MAROC
THENOT Marcel CNE *
Plaque 3 :
1918
BAUR Albert THEVENOT André S. LT * GUENOT Eugène DUPLESSY Henri CL LHOTE André
A nous le souvenir A eux l’éternité
Plaque 4 (en dessous) :
1939-1945
LEMARQUIS Paul Conseiller municipal Déporté de la Résistance Mort au camp de Neuengamme A l’âge de 64 ans L'Invent'Hair perd ses poils.
Villeurbanne (Rhône), photos de Marc-Gabriel Malfant, 13 juin 2008
Poil et plume. "(Bon entre en garçon coiffeur, linge étincelant, mèches calamistrées dans des papillotes. Il conduit John Eglinton qui porte un kimono de mandarin jaune nankin lézardlettré; sur sa tête s'étage une pagode.)
BON
(Souriant, soulève la pagode et découvre une bille polie au sommet de laquelle se hérisse une houppette à queue nouée d'un gros noeud orange.) J'étais en train de faire le beau, voyez-vous. Une chose de beauté, voyez-vous." (James Joyce, Ulysse)
Bon dimanche. |
Notules dominicales de culture domestique n°516 - 17 décembre 2011 |
MARDI.
En feuilletant Livres Hebdo. Maître Saint-Germain (esprit), Je suis l'esprit : enseignement du rayon violet et de la flamme violette, Hélios, 2011, 159 p., 19 €. Bigre. Marc Dannam, 669 gages érotiques pour pimenter votre vie sexuelle, la Musardine, 2011, 14,90 €. 669. Bougre.
MERCREDI.
Brève de récré. Saisi ce matin, d'une collègue parlant de production musicale : "En fait, c'est lui qui gère le son". Les contrepèteries involontaires sont décidément les plus belles.
VENDREDI.
Le cabinet de curiosités du notulographe. Abattoir de Belle-Île-en-Mer, photo transmise par Denis Cosnard.
SAMEDI.
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 7 novembre 2010. 45 km. (14077 km).
3346 habitants
Au fond d’une place qui sépare l’entrée de l’église et une cour de récréation se trouve une sorte de tympan tarabiscoté en marbre gris constitué de trois volets et surmonté d’une Croix de Guerre. En avancée, sur un lutrin de pierre, la plaque reproduisant l’appel du 18 juin 1940. Deux hauts thuyas flanquent l’ensemble, une grille noire l’entoure. Le sol est couvert des feuilles perdues par les arbres qui surplombent le monument et qui prennent racine sur le bord de la Moselle. Sur l’autre rive, le stade. Des clameurs s’élèvent, l’équipe locale vient de marquer.
Aux enfants d’Eloyes Morts pour la France
Volet gauche :
1914-1915
Colonne 1 : 24 noms d’AUBEL Paul à CUNY Paul Eugène Colonne 2 : 24 noms de CUNY Emile Etienne à GRANDGEORGES Alphonse
FFI
9 noms de BOSSELMEYER André à GREGOIRE Edmond
Volet central :
1916-1917
Colonne 1 : 24 noms de GELFI Jacques à JOLY Jean Joseph Colonne 2 : 24 noms de KESSLER Paul à DE MAULJEAN Alphonse
1939 Combattants 1945
12 noms de CHIPOT René à VAN HALEVYN André
Volet droit :
1918-1919
Colonne 1 : 24 noms de MATHIEU Henri à RIME Gabriel Colonne 2 : 24 noms de RICHARD Albert à VALENTIN Henri
Victimes civiles Déportés
12 noms de LELU Marie ép. HOUOT à MATHIEU Hubert
Au sein de la dernière liste des victimes de la Grande Guerre se niche un SCHMITD qui laisse à penser que le ciseau du graveur a dû fourcher.
L'Invent'Hair perd ses poils.
Nancy (Meurthe-et-Moselle), photos de Marc-Gabriel Malfant, 14 et 15 juin 2008
Poil et plume. "Christina Christoforou, A qui ces tifs ? Paris : Eyrolles, 2011, 8,90 €. Ce livre-jeu rassemble plus de 200 dessins originaux de chevelures reconnaissables. Il suffit d’ouvrir le livre au hasard et de découvrir le personnage célèbre qui se cache sous cette coupe de cheveux. La sélection des dessins a été faite pour offrir un panel de personnalités du monde entier et de diverses disciplines : arts, cinéma, musique, télévision, sport, sciences. Tout public." (Livres Hebdo n° 881, 14 octobre 2011)
Bon dimanche. |
Notules dominicales de culture domestique n°517 - 25 décembre 2011 |
MARDI.
Lecture. Guide iconographique de la peinture (Nanon Gardin & Guy Pascual, Larousse, coll. Reconnaître/Comprendre, 2005; 240 p., 27 €).
"Identifier les personnages et les scènes dans la peinture"
Bien illustré et bien écrit, ce guide reprend par ordre alphabétique les thèmes traités par les peintres de différentes époques. Ancien Testament, Nouveau Testament, évangiles apocryphes, vies des saints, mythologie gréco-romaine, histoire grecque, histoire romaine ont donné lieu à quantité d'épisodes qui ont servi de points de passages obligés pour les peintres au fil des siècles. Les épisodes sont ici résumés de façon précise en faisant appel aux textes sacrés et aux auteurs de l'Antiquité dûment référencés. Ce qui peut sembler une évidence quant il s'agit de la mort du Christ ou de la naissance de Vénus se révèle fort précieux quand on s'attaque à des choses moins - ou pas - connues : le départ de Regulus pour Carthage, Jupiter et Antiope ou la chasse de Méléagre n'ont pas forcément marqué les esprits de façon durable. Chacun des épisodes est illustré par un tableau décrit de façon précise et éclairante. Mieux encore, mais trop rarement, plusieurs interprétations du même thème sont offertes et permettent d'établir des comparaisons. A total, un travail très précieux et agréable à lire.
MERCREDI.
Presse. Je lis toutes les nécrologies qui paraissent dans le quotidien local, même si elles concernent la plupart du temps des personnes qui me sont totalement inconnues. C'est une mine pour les amateurs de vies minuscules et j'admire les efforts faits par les correspondants locaux pour tirer vers l'exemplaire et le méritoire des vies qui se sont pour la plupart déroulées sans relief - ce qui ne veut pas dire qu'elles furent sans valeur. Aujourd'hui, dans Vosges Matin, on apprend que René C. n'est plus. Bien sûr, on ne connaissait pas René C. C'était pourtant "une figure de Girecourt-sur-Durbion jusqu'à son départ pour la maison de retraite de Bruyères en 2006." Il travailla dans une grande usine de Thaon-les-Vosges (musicien, il avait même "tenu les cymbales et la grosse caisse de l'harmonie thaonnaise"), puis chez Boussac, et "il avait également été éboueur, peintre et livreur de journaux." Son épouse, paraît-il, était "aimablement" surnommée "la Nénette". Pour les loisirs, on apprend que René C. était un "parfait joueur de cartes, fin connaisseur de courses hippiques." Pour ne pas dire qu'il passait son temps au bistrot à taper le carton entre deux tiercés. Pour Noël, on boira un coup à la santé de Nénette et René.
VENDREDI.
Vie notulienne. Il est question des notules dans un article de Pierre Maury, "Les écrivains se lâchent sur Internet", dans Le Soirde Bruxelles.
Le cabinet de curiosités du notulographe. Pécs (Hongrie), photo de l'auteur, août 1994.
Quand je suis parti en Hongrie, je ne connaissais que deux choses de ce pays. Deux mots. Deux mots appris dans la littérature, bien sûr, je n'ai jamais rien appris ailleurs. Le premier mot : virag. Je savais que virag voulait dire fleur parce que je pratiquais Joyce depuis un moment déjà et je savais que c'était le nom du père de Léopold Bloom dans Ulysse, Bloom qui signe d'ailleurs "Henry Fleury" sa correspondance secrète. J'ai trouvé rapidement en Hongrie des enseignes de fleuristes, j'ai dû en faire une photo, je ne l'ai pas encore retrouvée. Le deuxième mot, c'était perec. Je savais que ça voulait dire bretzel parce que j'avais lu, en février de la même année, la biographie de David Bellos, Georges Perec, une vie dans les mots. Mais ce n'est qu'à la toute fin de mon séjour que j'ai croisé, dans une rue de Pécs, ce vendeur de bretzels au guidon de son triporteur.
SAMEDI.
Presse. "VOL. La statue en bronze du monument aux morts de Feuchy (Pas-de-Calais) a été dérobée jeudi. Elle pèse 400 kilos. "La population est en émoi", dit le maire. Selon lui, la statue a été volée pour fondre le bronze." (Libération du jour).
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 11 novembre 2010. 115 km. (14192 km).
485 habitants
Un grand drapeau sur un mât, à droite, deux bouquets de trois petits drapeaux aux coins de l’enclos dont la porte est restée ouverte, deux autres drapeaux croisés au bas de la stèle de granit gris : pas de doute, nous sommes le 11 novembre. La gerbe de la commune porte l’étiquette des "Petits-enfants de P. Bastien, fleuristes depuis 1908 à Saint-Dié". Sur le haut de la colonne, les mots Honneur, Gloire et Patrie sont gravés et dorés sur trois des quatre côtés, en dessous d’une croix de guerre.
A nos glorieux morts 1914-1918
ANTOINE Firmin BARBE Paul BARBE Célestin BILON Eugène CLAUDEL Célestin FERRY Paul GREGOIRE Camille GABOUREL Gaston GLAUDEL Eugène HUMBERT Joseph HUMBERT Félicien LAURENT Henry LEROGNON JN Baptiste MAURICE Lucien MATHIEU Emile PELINGRE Paul PETITDIDIER Henry PIERRE Joseph ROUDOT Charles THOMAS Basile THEBERT Emile TRISCHLER Martin VILLAUME Julien VILLAUME Emile VIC Camille VIC Georges VOINCON Charles LARUE JN Baptiste RAMSAYER Célestin
CIVILS MORTS EN CAPTIVITE
SIMON Emile CUNY Lucien FERRY JN Nicolas HUMBERT Emile MUR et MME CUNY Joseph DURAND JN Baptiste (Fusillé) RATTAIRE JN Baptiste HUMBERT Emile JN Baptiste
1939-1945
BAPTISTE Aimé BARBE Julien KEMBERG Fernand PAIRIS Armand SIMON Gabriel
Ce monument a été érigé Pas souscription publique Des habitants de la commune D’Entre-deux-Eaux
Les tombes de Paul Ferry, Emile Mathieu, Armand Pairis et Basile Thomas sont au cimetière qui entoure l’église toute proche, fermée.
L'Invent'Hair perd ses poils.
D'abord, deux versions du même salon d'Avignon (Vaucluse) avant et après rénovation, la première est due à Caroline Leboucq (2 juillet 2008), la seconde à Olivier Bertin (15 avril 2009). Ensuite, une variante orthographique plus régulière, photo de Marie Didion prise à Lisieux (Calvados) le 19 août 2009. Rappelons qu'une première Chambre à Hair, située à Paris, avait eu l'honneur des notules 376.
Poil et plume. "Dans mon livre précédent, Confessions des lieux disparus, je parle du coiffeur de l'aéroport de Tirana. Dans les années 70 et 80, les étrangers ne pouvaient pas entrer en Albanie sans se faire couper les cheveux. Il y a des touristes qui avaient attendu leur visa pendant cinq ans parfois, mais qui, à l'arrivée à Tirana, ont refusé de passer chez le coiffeur." (Bessa Myftiu, Libération, 24 décembre 2011)
Bon Noël. |