Notules dominicales 2011
 
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Notules dominicales de culture domestique n°502 - 4 septembre 2011
 
DIMANCHE.
                  Lecture. Entretiens, Livres I, II, III, IV (Epictète, Ier siècle, traduction par E. Bréhier revue par P. Aubenque, rubriques, notice et notes par P. Aubenque in "Les Stoïciens", Gallimard, 1962, Bibliothèque de la Pléiade n° 156; 1504 p., 52,90 €).
                               Epictète pratique ici l'art de la diatribe, une sorte d'improvisation musclée du maître faisant suite à une question d'élève nécessitant une mise au point. En lieu et place des dialogues socratiques policés, on a donc ici, sur les thèmes stoïciens que l'on rencontre sous les autres calames rassemblés dans ce recueil, une forme beaucoup plus enlevée, utilisant l'anecdote, l'image, l'exemple sur un mode spontané et parfois indigné.
 
 
MARDI.
           Lecture. L'oeuvre de Georges Perec : Réception et mythisation (textes réunis par Jean-Luc Joly, Université Mohammed-V, Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Rabat, Série : colloques et séminaires n° 101, 2002; 362 p., s.p.m.).
                        Actes du colloque de Rabat (1-3 novembre 2000).
                        J'ai passé l'été à me documenter en vue d'un article à écrire pour Histoires littéraires sur la réception de l'oeuvre de Perec dans la presse au moment de la sortie de ses livres. Un bon paquet d'articles de journaux datant des années 1960-1980 à classer, à éplucher, le Perecollages de Bernard Magné qu'il me reste encore à étudier et ce volume de communications auront bien occupé mes journées. En 2000, Jean-Luc Joly travaillait à Rabat et avait réuni pour ce colloque des contemporains de Perec (Bénabou, Lipinska, Roubaud), des traducteurs (Salceda, Bellos, Boraki...), des spécialistes (Magné, Bertelli) et quelques notuliens par anticipation, ce qui donne une idée de l'importance de l'ouvrage. Bien que celui-ci ait sans doute bénéficié d'une diffusion assez réduite, il reste cher à mon coeur pour des raisons purement narcissiques dans la mesure où c'est dans ses pages que j'ai vu pour la première fois mon nom imprimé. Mais revenons sur terre : je n'ai toujours pas écrit un mot de mon cochon d'article.
 
           En feuilletant Livres Hebdo. Patrick Sapin, Archéologie du presse-purée : histoires perpendiculaires d'un ustensile hors du commun... ou Les aventures de onze presse-purée ayant appartenu à des célébrités, Color Gang, 2011, 54 p., 10 €. "Collection de onze presse-purée ayant appartenu à des célébrités comme John Lennon, Marguerite Duras, Edit Piaf ou Marilyn Monroe. Chaque objet est remis dans son contexte et accompagné d'un cours historique sur sa fabrication."
 
 
MERCREDI.
                  Lecture. Au coeur du labyrinthe (Mystery Mile, Margery Allingham, Jarrolds Publishing, Londres, 1930 pour l'édition originale, Le Masque, coll. Les reines du crime pour l'édition française, traduit de l'anglais par Laurence Kiefé, rééd. in "La Maison des morts étranges et autres aventures d'Albert Campion", Omnibus, 1024 p., 26 €).
                               Avec cette deuxième aventure d'Albert Campion, Margery Allingham demeure dans ce que François Rivière appelle sa "veine picaresque". C'est en effet un récit d'aventures mouvementées dû à un auteur qui cherche encore sa voie : les situations (un groupe se barricade dans un domaine clos pour échapper aux menées d'un personnage mystérieux, façon Parfum de la dame en noir), les mouvements incessants et la légèreté du personnage principal nous mènent du côté de Gaston Leroux, le milieu anglais, certaines répliques et certaines situations ne sont pas loin de P.G. Wodehouse. Par rapport au premier titre du recueil, Crime à Black Dudley, Albert Campion n'est plus un simple comparse, il a pris de l'épaisseur et c'est lui qui mène le bal. Mais à sa manière, plus grâce à son intrépidité et à ses relations dans le milieu de la pègre (auquel il a appartenu) que par les qualités d'un détective traditionnel, ce qui rend, pour l'instant, Margerie Allingham très différente de celle à laquelle on l'a parfois comparée, Agatha Christie.
 
JEUDI.
          The summer of our disconnect. On appelait ça la promenade du chien, je ne sais plus de qui vient l'expression. La balade sur Internet, matinale ou vespérale, le tour des sites et blogs sur lesquels on trouvait de quoi se nourrir. En été, elle était plus réduite, vacances obligent, mais elle reprenait à la rentrée. Pas cette année. Cet été aura été celui de la déconnexion. Internet me fatigue, me lasse. Un petit quart d'heure de connexion le soir pour relever la boîte à courriels et c'est tout. Le dimanche, un peu plus, il y a du boulot, notuliennement parlant, et c'est toujours du plaisir. Mais pour le reste, le buzz, les posts, les réseaux sociaux, les twits, RSS et 2.0, j'abandonne, j'arrête de faire semblant. Pour ce qui est de la course à la réactivité, la quête de l'information immédiate, c'est fini : mon transistor à piles et mes journaux en papier me suffisent. J'ai gardé un seul site dans mes favoris, celui du SA Spinalien, j'ai racheté des timbres pour les communications ordinaires et je ne me sers plus de la Toile que pour l'écoute de la radio en différé, c'est assez, je ne veux plus faire semblant de m'accrocher. Il faut vivre avec son temps mais celui qui a cours va trop vite pour moi et je m'essouffle. L'ordinateur, oui, toujours, pour y écrire et jouer avec mes salons de coiffure et mes monuments aux morts, mes Série Noire, mes listes de livres et de films, faire le guignol sur mes chantiers, ça d'accord, mais pas plus. Cette coupure me laisse le même sentiment que celui que j'ai éprouvé le jour où j'ai bazardé mon téléphone de poche en me demandant comment j'avais fait pour me priver si longtemps du confort d'être injoignable.
 
 
VENDREDI.
                 Football. SA Epinal - Vannes Olympique Club 2 - 2.
 
                 Le cabinet de curiosités du notulographe. Cimetière d'Avrainville, Vosges, 21 décembre 2008.
 
 
SAMEDI.
             IPAD. 14 mai 2010. 48 km. (13011 km).
 

 

 

 

   Le village est agréable, distribué sur deux niveaux, relativement épargné par les verrues pavillonnaires. Le monument se situe à un carrefour, à l’entrée de la commune quand on vient de Pallegney, près de ce qui reste de la balance municipale. C’est une stèle de granit gris, ornée d’une croix et d’une palme, au milieu d’un terre-plein agrémenté par des pensées fraîchement repiquées.

 

 

   Face :

 

A nos morts

De la Grande Guerre

1914-1918

 

Victimes civiles

1940

 

GRANDVALLET Anne-Marie

MAILLARD Léonie

et ses enfants

GUILLET François

GUILLET Roger

MAILLARD Bernard

MARTIN René

TERRILLON Clotilde

 

1944

 

CUGNOT René

DIDIER Henri

 

   Gauche :

 

BALAY Marcel

BOURGEOIS Joseph

BUZARELLO Angèle

FLEURENCE Paul

FORTERRE Joseph

GUERY René

GRANDVALLET Benjamin

GILLOT Constant

GILLOT Joseph

GILLOT Raymond

GIROT Joseph

LEROY Jules

MALBRUN Constant

BUZARELLO Dominique

 

   Droite :

 

MARTIN Joseph

PIETTE Georges

POIROT Joseph

POIROT Jules

POIROT Victor

POIROT Alphonse

REMY Marcel

THIEBAUT Antoine

THIEBAUT Eugène

THIERY Albert

THOMAS Prosper

VINOT Achille

HUMBERT Henri

 

   Au dos, pas de noms mais des éclats (de balles ?) dans la pierre, dont certains ont été rebouchés. A la base, la date : juillet 1920.

 

 
 
 
 
             L'Invent'Hair perd ses poils. 
 
Annonay (Ardèche), photo d'Hervé Bertin, 23 avril 2008
 
             Poil et plume. "Car pour le Parisien du Second Empire, le nom de Lespès évoquait avant tout le coiffeur dont le salon très couru occupait le rez-de-chaussée de l’ancienne maison Frascati, à l’angle du boulevard Montmartre et de la rue de Richelieu, juste à côté de la librairie du Petit Journal. Edmond Lespès y employait plus de vingt garçons-coiffeurs. Le duc de Morny, chauve qu’agaçait l’abondante chevelure d’un de ses secrétaires nommé Alphonse Daudet, lui aurait un jour lancé : "Mais allez donc chez Lespès !" (Jean-Jacques Lefrère, Isidore Ducasse, auteur des Chants de Maldoror, par le comte de Lautréamont)
 
 
Bon dimanche.
 
Notules dominicales de culture domestique n°503 - 11 septembre 2011
 
DIMANCHE.
                  Lecture. Sous l'oeil des Barbares (Maurice Barrès, première édition chez Alphonse Lemerre, 1888, rééd. in "Romans et voyages", Robert Laffont, coll. Bouquins, édition établie par Vital Rambaud, 1994; 1508 p., 179 F).
                               Depuis longtemps, l'envie de mettre le nez dans l'oeuvre de Maurice Barrès, même s'il faut pour cela se le pincer de temps à autre. Intérêt local, c'est un voisin de Charmes, et surtout le désir de comprendre comment et pourquoi le maître à penser de la jeunesse fin-de-siècle a pu connaître un tel déclin. Dans une préface très intelligente, Eric Roussel rapporte un mot anonyme à propos de l'auteur de La colline inspirée : "Il a commis la faute d'élever son buste dans un endroit qui, bientôt, ne sera plus desservi." Bientôt, mais pas encore tout à fait : d'après Le Journal du Dimanche de ce matin, il y a encore un Patrick Devedjian pour oser citer Barrès à propos de son parti politique : "Souvent pour faire l'unité, il vaut mieux être le chien qui mordille le troupeau plutôt que le mouton qui suit". Allons-y voir, donc, et commençons par le premier volet de la trilogie nommée, après-coup, Le culte du Moi. Le verdict est clair : c'est illisible. Sous l'oeil des Barbares se veut un roman d'analyse, voire métaphysique, voué à la description de l'âme d'un jeune homme dans lequel se reconnaît sans mal l'auteur. C'est plein de préciosités, d'afféteries de style, bourré d'hellénisme, de symbolisme obtus, définitivement hors de portée - de la mienne en tout cas. Les notes et l'introduction de Vital Rambaud, ainsi que l'Examen des trois romans idéologiques que Barrès s'est senti obligé de donner en 1892 pour éclairer ses intentions, ne sont pas de trop pour démêler le fouillis. Barrès, par l'intermédiaire de son narrateur, commande à son jeune personnage de se détacher de ses contemporains (tous des Barbares !), des femmes, des maîtres à penser, des livres, de l'argent pour ne garder la confiance qu'en un Moi souverain. On veut bien, il n'empêche que le livre se termine par un appel à un mentor  : "Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, religion ou prince des hommes." Il est en effet curieux qu'après avoir fait assaut d'individualisme, d'égotisme (le mot est dans le texte, alors que les Souvenirs d'égotisme de Stendhal qui devaient le populariser ne paraîtront qu'en 1892), Barrès se soit précipité dans les bras du général Boulanger, sous les couleurs duquel il sera élu député de Nancy en 1889. Drôle de zigue, le Momo.
 
 
MERCREDI.
                  Vie professionnelle. Soucieux de laisser à la jeunesse la place primordiale qui lui revient, j'ai attendu que les filles soient rentrées au collège local pour reprendre le dur et recevoir mes premières classes à Châtel-sur-Moselle. Je dirai quelque jour la trouille qui m'étreint chaque année en pareille circonstance et qui, en fait, ne disparaîtra jamais complètement, renaissant moins intense mais toujours présente à chaque jour de travail que Dieu fait. Trouille inutile car il ne m'est jamais rien arrivé de fâcheux en trente ans de boulot, trouille salutaire car elle m'a jusqu'à maintenant fait agir avec la plus grande prudence et la plus grande prévenance vis-à-vis du public qui m'est offert, mais trouille épuisante quand elle se conjugue à la nécessité de n'en rien laisser paraître. Un jour, ça me crèvera.
 
 
JEUDI.
          Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Henri Dontenville, Mythologie française (Petite Bibliothèque Payot, 2004).
 
 
VENDREDI.
                 Courriel. Une demande d'abonnement aux notules.
 
                 Le cabinet de curiosités du notulographe. Spécial rentrée des classes, Vittel (Vosges).
 
 
 
SAMEDI.
             Courriel. Une demande d'abonnement aux notules.
 
             IPAD. 16 mai 2010. 71 km. (13082 km).

 

246 habitants

 

   Le monument est introuvable dans le village jusqu’à ce que, en désespoir de cause, j’élargisse le champ des recherches. Bonne intuition : cachée derrière un mamelon, l’église est là, imposante avec ses murs de grès et son clocher à bulbe, entourée du cimetière. Sa mise à l’écart s’explique par le fait qu’elle est commune aux villages de Belmont-sur-Buttant, Vervezelle et Domfaing et à peu près à égale distance des trois localités. Pas de monument dans le cimetière mais comme c’est jour de chance, l’église est ouverte. Elle abrite trois plaques sur le mur de droite, sous un crucifix et deux statues.

 

 

   Plaque centrale :

 

1914-1918

La paroisse de Belmont

A ses enfants

Morts pour la France

 

               J.B. GRANDJEAN         GL BERNE            HI POIROT

                   ET RIVOT                      TH JACQUOT       GS POIROT   

                                AT POURCHERT            JN FEVE               LN POIROT              

                JS GERARD                    EN DIVOUX         ML SIMON

                    LN ROMARY                 HI CUNIN              VR CHASSEL

             JH GERARDIN               ELE MATHIEU     AE FETET

                    PL BASTIEN                  EIE HERMANN     AR VILLAUME

LN ROMARY                 AT VIRY

GS GERARD                  PL CUNIN

LN VILLAUME             GON VALENTIN

 

Communes de : Belmont – Domfaing – Vervezelle

 

   Les plaques latérales, en forme de cartouches, recensent 12 victimes civiles (gauche) et 5 victimes militaires (droite) de la guerre 39-45. Dans le cimetière, on trouve la tombe de Jean-Baptiste Grandjean "soldat au 152e régiment d’infanterie  tombé au champ d’honneur à l’Altenberg le 7 août 1914 âgé de 25 ans. Sur la terre d’Alsace l’un des premiers il a versé son sang !"

 

   A Belmont-sur-Buttant, la commune s’est montrée moins partageuse que la paroisse puisque, on l'a vu le 8 mai 2005, seuls les morts locaux figurent au monument. Ce qui laisse à penser que la Mairie de Domfaing – et peut-être celle de Vervezelle, mais là, on a le temps – abrite peut-être une plaque commémorative. Autre chose : Georges Thiriet, Albert Antoine et Pierre Mangeol, qui sont inscrits au monument aux morts de Belmont ne figurent pas sur la plaque de la paroisse.

 

             L'Invent'Hair perd ses poils. 

 

Annonay (Ardèche), photo d'Hervé Bertin, 23 avril 2008
 

             Invent'Hair, bilan d'étape. Le chantier a atteint le seuil des 800 photos. Il en était à 700 le 22 mai dernier : le rythme d’une photo par jour se maintient, ce qui crée bien sûr un phénomène d’engorgement pour la publication dans les notules qui ne sont que pauvrement hebdomadaires. Décision a été prise, quand la situation géographique ou thématique le permettra, de publier plusieurs photos par numéro, ce qui a été fait par exemple le 14 août où l’on a pu découvrir d’un seul coup les 7 salons d’Asilah.

 

                                                         Bilan géographique. 93 salons, sur les 100 derniers entrants, sont français. Les autres viennent d’Espagne (3), des Etats-Unis (1) et de deux nouveaux pays, Madagascar (2) et Italie (1), l’Espagne consolidant ainsi sa deuxième place au classement général avec 18 salons devant les Etats-Unis (6) qui ont pris l’avantage sur la Belgique (5). En France, 15 régions sur 26 progressent, principalement l’Île-de-France (+ 23), le Languedoc-Roussillon (+ 13) et Rhône-Alpes (+ 12). Cette dernière région conserve toutefois sa première place (116) devant l’Île-de-France  qui se rapproche dangereusement (112). Toujours rien en vue en provenance des régions-départements d’outre-mer, Guyane, Guadeloupe et Martinique. Départementalement parlant, le territoire s’étend avec l’arrivée tonitruante de l’Ariège (+ 7), celle, remarquable, de l’Yonne (4) et celle, plus modeste mais bienvenue, du Loiret et des Hauts-de-Seine (1). Il reste encore à coloniser les départements suivants : Aisne, Cantal, Cher, Eure, Gers, Indre, Landes, Lot-et-Garonne, Mayenne, Meuse, Pas-de-Calais, Tarn-et-Garonne, Territoire de Belfort, Guadeloupe, Martinique et Guyane. Paris connaît une fois encore la plus forte progression (+ 20) devant l’Ariège, déjà mentionnée (+ 7), l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et le Rhône (+ 6). Au total, Paris mène toujours la danse avec 97 salons devant le Rhône (64) et les Pyrénées-Orientales (49) qui chassent les Vosges du podium (48), Meurthe-et-Moselle (29), Finistère (20) et Aude (18) occupant des positions inchangées. Pour ce qui est des communes, on compte 46 nouveautés, ce qui est une bonne nouvelle pour le maillage du territoire. Les plus belles prises sont Auxerre, Besançon, Bourg-en-Bresse, Foix et Orléans, soit 5 préfectures. Il y a aussi de beaux morceaux à un rang administratif inférieur (Alfortville et Cavaillon par exemple) et l’étranger a apporté des patelins de taille (Gênes, La Nouvelle-Orléans). Au classement général, on retrouve les 97 salons parisiens qui écrasent la concurrence, à savoir Lyon (34), Nancy (16, + 3), Epinal (14, + 1) et Barcelone (9, + 2), cette dernière ville dépassant désormais Glasgow, Villeurbanne (8), Asilah, Avignon et Strasbourg (7), qui stagnent.

 

                                                         Bilan humain. Pas de changement en tête du classement puisque les cinq photographes de tête sont ceux qui ont proposé le plus de photos dans cette dernière centaine : Marc-Gabriel Malfant (1er, + 26), le notulographe (2e, + 9), Pierre Cohen-Hadria (3e, + 25), Benoît Howson (4e, + 4) et Philippe de Jonckheere (5e, + 6). 6 nouveaux contributeurs font leur entrée.

 

                                                         Etude thématique. Intéressons nous, à l’occasion de ce bilan, aux leurres. Appelons leurre un salon qui essaie, indûment, d’entrer dans l’Invent’Hair par des moyens détournés. Les leurres les plus communs sont les salons de toilettage canin. Si Cabocharme (Obernai) ou coiff’toutou (Amélie-les-Bains-Palalda) ont peu de chance de tromper les spécialistes, une enseigne comme Pil’Poil (Saint-Cyprien) peut momentanément créer la confusion. Notons, à ce sujet, la présence, à une cinquantaine de mètres l'un de l'autre, d'un Coiff'Moi humain et d'un Couaf-Moi ! canin à Lussac-les-Châteaux. Il existe des pièges un peu plus subtils. Pour les déjouer, il suffit d'appliquer quelques principes simples. En voici deux, que nous allons illustrer à l'aide d'exemples. Premier principe : ne pas se fier à l'enseigne seule, mais bien regarder l'intérieur de l'échoppe, ne pas hésiter, le cas échéant, à pousser la porte. Exemple :

 

Paris, rue Saint-Bernard, photo de Sylvie Mura, 11 novembre 2008

 

Entrez là-dedans en pensant vous faire faire les douilles à la Travolta, vous en sortirez une perceuse à la main : c'est un magasin d'outillage. Second principe : lire les enseignes jusqu'au bout. La présence d'un "tif" ou d'un "hair" ne veut rien dire. Exemples :

 

                  

 

Ces deux fragments semblent indiquer que nous nous trouvons en présence de deux salons tout à fait dignes de figurer dans notre corpus. Elargissons maintenant le champ et retenons la leçon :

 

 

Epinal (Vosges), photo de l'auteur, 16 août 2011                                    Vireux-Wallerand (Ardennes), photo d'Hervé Lechat, 30 juillet 2011

 

             Poil et plume. "Ramassez discrètement des cheveux dans les poubelles du salon de coiffure où vous avez vos habitudes, puis éparpillez-les dans la chambre de votre victime éventrée. Votre ADN inévitablement retrouvé sur les lieux vous dénoncera parmi tant d’autres suspects que vous ne risquerez rien. Vous pouvez me faire confiance, allez, voilà vingt ans que je forme des assassins. Ils courent toujours." (Eric Chevillard, L’Autofictif, 26 juin 2011).

 

Bon dimanche.

 
Notules dominicales de culture domestique n°504 - 19 septembre 2011
 

LUNDI.
          Lecture. Les aventures de Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes, Arthur Conan Doyle, édition originale George Newnes Ltd, 1892, in Les Aventures de Sherlock Holmes vol. 1, nouvelle traduction d'Eric Wittersheim, édition bilingue, Omnibus 2005; 1120 p., 23,50 €).
                       Après les deux romans (Une étude en rouge et Le signe des quatre) dans lesquels il a mis en scène le personnage dont il aura tant de mal à se débarrasser, Conan Doyle a trouvé sa vitesse de croisière et son format de prédilection, la nouvelle. Celles qui composent ce recueil ont paru dans The Strand en 1891 et 92. Elles ont fait l'objet d'une sélection de la part de leur narrateur, le docteur Watson (à qui Sherlock Holmes n'a toujours pas dit "Elémentaire, mon cher etc.") qui avoue posséder, en ouverture de La bande tachetée, des notes sur "soixante-dix et quelques affaires" s'étendant sur huit années. En voici une douzaine, de qualité égale, qui montrent un auteur au sommet de l'art narratif. Car avec cette lecture (la troisième, quatrième ?), c'est le récit du cas à traiter, exposé par le client de Holmes, qui retient l'attention davantage que les qualités de déduction dont fait preuve le détective*. Des histoires bizarres qui montrent le goût de Conan Doyle pour des situations à la limite du fantastique (un goût que l'on trouve dans les titres choisis, Le pouce de l'ingénieur, La Ligue des rouquins, Les cinq pépins d'orange...) mais qui bénéficient d'un récit d'une fluidité remarquable. On peut louer pour cela le travail du traducteur mais le texte original, donné en regard, montre la même aisance. Au fil de ses enquêtes, Sherlock Holmes n'apparaît pas comme un redresseur de torts. Une fois le mystère résolu, son travail est terminé, le fait d'avoir confondu le coupable lui suffit et il ne le livre que rarement à la police officielle. Son travail peut également avoir un côté prophylactique : plusieurs de ses histoires ont des origines étrangères, les protagonistes ont rapporté des Indes, des Etats-Unis ou d'ailleurs qui un serpent, qui un poison, qui une haine tenace dont il s'agit, ni plus ni moins, de préserver l'Angleterre. Et si la blanche Albion reste immaculée, c'est un peu grâce à Sherlock Holmes...
* Des qualités qui ont fait sa légende, mais qui ne sont pas toujours renversantes. Témoin cet échange :
"Vous êtes venue par le train, à ce que je vois.
- Vous me connaissez donc ?
- Non, mais j'aperçois la deuxième partie d'un billet aller-retour dans la paume de votre gant gauche." 
 
 
MARDI.
            Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Marc Levy, La première nuit (Robert Laffont, 2009).
 
           Lecture. Histoires littéraires n° 41 (janvier-février-mars 2010, Histoires littéraires et Du Lérot éditeurs; 232 p., 25 €).
Revue trimestrielle consacrée à la littérature des XIXe et XXe siècles.
                        Sur la couverture, la photographie d'un visage. Le visage d'un homme attablé sur le perron de l'Hôtel de l'Univers à Aden. Rimbaud ? Jean-Jacques Lefrère et Jacques Desse en sont persuadés et expliquent les raisons de leur conviction dans l'article qui ouvre le numéro. On ne se mêlera pas ici au concert des convaincus et des sceptiques qui ferraillent depuis sur le sujet. Feuilletons plutôt la suite : Olivier Salon décrypte - et on en a bien besoin - une grille de mots croisés due à François Le Lionnais, Jean-Louis Debauve ajoute un supplément au Cornet à dés de Max Jacob, Nelly Kaplan exhume un "roman à deux mains" qu'elle écrivit avec Philippe Soupault (était-ce bien nécessaire ?) et on revient à Rimbaud avec la présentation du sieur Belmontet, tête de Turc de l'Album zutique. Pour le reste, Eugène Fromentin, George Sand, Flaubert et un entretien avec Pierre Assouline. Dans la section "Livres reçus", on a repéré une étude sur Jacques Baron, un surréaliste plus qu'estimable et on signalera, tordant ainsi la règle de l'anonymat qui régit cette rubrique, que le notulographe est coupable des comptes rendus concernant les souvenirs d'Adrienne Monnier, Comment Marcel devint Proust et Le roman policier historique, je crois que c'est tout.
 
 
JEUDI.
          Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Muriel Barbery, L'élégance du hérisson (Folio, 2009).
 
          Lecture. Francis Blanche : le tonton flingué (Claude Villers, Denoël, 2000; 240 p., 100 F).
                       Je me suis plu ces derniers jours à trimbaler ce livre un peu partout en laissant bien visible la couverture qui montre une photo de Francis Blanche avec la coupe en brosse, les lunettes à branches métalliques, la moustache nazillarde et le flingue imposant qu'il arborait dans Les Tontons flingueurs. J'ai connu un type qui, quand il devait prendre le train, ne manquait jamais de s'installer dans une voiture de première classe et d'ouvrir ostensiblement La Mère Denis : l'histoire vraie de la lavandière la plus célèbre de France rien que pour se délecter de la tronche de ses compagnons de voyage. Le père Francis, c'est autre chose mais l'effet n'est pas mal non plus. Mais allons au-delà de la couverture. La vie de Francis Blanche racontée par Claude Villers rassemble tous les poncifs que l'on trouve chez celle de ses confrères, ceux qui ont eu pour métier de divertir le public : il engrangeait des fortunes et n'eut jamais un sou vaillant, il n'était pas très beau mais multipliait les conquêtes, excellent père mais jamais là pour ses gosses, époux remarquable au point d'en faire profiter plusieurs femmes, comique en public mais lugubre dans l'intimité, pétant de santé mais miné par la maladie, auteur de chansonnettes mais véritable poète, etc. Lisez les vies de Gainsbourg, de Coluche, de Desproges, de Jean Yanne, ce sont les mêmes. Ces gens exceptionnels sont d'un commun... Est-ce que c'est la vie de Francis Blanche qui répond à tant de clichés ou est-ce que c'est Claude Villers qui la range trop facilement dans ces cases commodes ? On n'en saura rien, mais cela n'enlève rien à l'attachement que l'on peut ressentir pour l'artiste. Trente-sept ans après sa mort, il est passé un peu à l'ombre de son complice de Signé Furax, Pierre Dac, qui bénéficie de rééditions copieuses et régulières. Pour Francis Blanche, il faut se tourner du côté des bouquinistes pour trouver les textes de ses sketches, de ses chansons ou de ses "pensées", et même cette biographie jamais reprise en poche. Dans un style qui abuse un peu des facilités (points d'exclamation ou de suspension par pleines brouettées, anecdotes parfois vaseuses), Claude Villers fait tout de même passer l'hommage sincère d'un homme de radio à l'un de ses glorieux aînés. La radio, mais aussi la scène, sketches et pièces de théâtre, les domaines dans lesquels Francis Blanche a connu le succès sont traités à l'égal du cinéma, une discipline dans laquelle il a accumulé les prestations sans prestige : quelques Lautner, quelques Mocky, un Bunuel et une bonne centaine de nanars qui n'ont de valeur que pour les inconditionnels. J'en suis, et je bondis d'ailleurs quand Claude Villers, entre Qu'est-ce qui fait courir les crocodiles ? et L'abominable homme des douanes cite Faut pas pousser grand-mère dans les orties alors qu'il s'agit de Poussez pas grand-père dans les cactus, je l'ai vu, la vedette féminine en est, croyez-le ou non, Marielle Goitschel, et c'est, des vingt-cinq films avec Francis Blanche que je connais, le pire, et de loin. Quand on parle de grandes choses, il convient d'être précis. Ajoutons-en une autre : Ginette Garcin a intégré l'orchestre de Jacques Hélian en février 1947 et non en 1944 comme Claude Villers le prétend page 114. Non mais !
 
 
VENDREDI.
                 Football. SA Epinal - FC Rouen 3 - 2.
 
                 Le cabinet de curiosités du notulographe. Spécial actualité cinématographique, Paris (merci à PCH).
 
 
 
SAMEDI.
             Vie littéraire. J'effectue un aller et retour ferroviaire jusqu'à Nancy pour y prendre livraison du numéro 13 de la revue Les refusés. On y trouve une notule de 2009 qui relate un voyage sur les traces de Pierre Michon.
 
             Lecture. On n'enterre pas le dimanche (Fred Kassak, Editions de l'Arabesque, coll. Crime parfait ? n° 16, 1958 pour l'édition originale, rééd. in Fred Kassak 1, Le Masque, coll. Intégrales, présentation de Paul Gayot, postfaces de Fred Kassak, 1998; 642 p., s.p.m.). 
                          Comme dans beaucoup de polars français de l'époque, c'est l'adultère qui constitue le moteur de l'intrigue criminelle. Sur ce terrain couru, Fred Kassak sait créer des chemins de traverse, en faisant de son héros un Guadeloupéen (les Noirs sont aussi peu nombreux dans la littérature que dans le cinéma français des années 50) et en menant le lecteur vers un dénouement tout à fait inattendu. C'est bref (une centaine de pages), tendu, sans temps mort, impeccable.
                          Curiosité. C'est l'adaptation cinématographique de ce livre par Michel Drach qui rafla le Prix Louis-Delluc en 1959 au nez et à la barbe d'A bout de souffle. Commentaire de Fred Kassak dans sa postface : "Les supporters de Jean-Luc Godard en éprouvèrent le plaisir qu'on devine et l'exprimèrent clairement à la première séance du soir sur les Champs-Elysées."
 
             IPAD. 14 juillet 2010. 101 km. (13183 km).
 

203 habitants

 

   Placée au-dessus de trois marches sur le côté de l’église (fermée), une stèle de pierre à base ventrue peinte en blanc, un blanc uniforme qui rend difficile la lecture de certains noms. La décoration sculptée se limite à un faisceau de drapeaux, une Croix de Guerre et deux sabres croisés, la décoration florale à deux pots de géraniums rouges.

 

 

Hommage aux soldats de Domjulien

Morts pour la France 

 

MICHELAND Gustave

JACQUES Georges

LOUVIOT Charles

MONIOT Eugène

MICHELAND Louis

JACQUES Charles

CABLE Alphonse

VALENTIN Léon

JACOB Joseph

CLEMENGIN Albert

JEANDEL René

FOINANT Ernest

GUILLERAY Arthur

VILLEMIN André

CHAMONT Gustave

CONSIGNY Charles

L’HOMME Paul

JACOB Jean-Marie

 

1914-1918

 

             L'Invent'Hair perd ses poils. 
 
Veauche (Loire), photo d'Hervé Bertin, 24 avril 2008
 
 
             Poil et plume. "La littérature de Foenkinos David ressemble à ces salons de coiffure de province un peu désuets, toujours proprets, où des vieilles dames lisent Jours de France sous un casque chauffant. Monsieur David, tout en vous complimentant (fayot et courtois) sur votre chemisier, vous fait gentiment une frange, une couleur, une mise en pli." Yann Moix, critique des Souvenirs de David Foenkinos parue dans Le Figaro littéraire du 16 septembre 2011. Signalons (source Wikipédia) que Jours de France a cessé de paraître en janvier 1989, même en province.
 
 
Bon dimanche.
 
Notules dominicales de culture domestique n°505 - 25 septembre 2011
 
MARDI.
            En feuilletant Livres Hebdo. Philippe Barraud, Comment se comporter face aux extra-terrestres ?, éditions Georg, 2011, 120 p., 20 €.
 
            Vie littéraire. Cela faisait un moment que j'espérais pouvoir un jour lancer une passerelle entre deux écrivains auxquels j'ai consacré pas mal de temps et chers à mon coeur de lecteur, René Fallet et Georges Perec. Deux écrivains qui ont eu une vie quasiment parallèle, 1927-1983 pour l'un, 1936-1982 pour l'autre, mais dont les oeuvres sont on ne peut plus dissemblables. Allez établir un point commun entre Le beaujolais nouveau est arrivé et W ou le souvenir d'enfance, deux livres parus en 1975... J'ai fini par trouver une piste : il y a quelques mois, je recevais d'un notulien local et bien intentionné un fascicule datant apparemment de 1998 publié par le groupement de libraires "Initiales" et intitulé Lire et relire René Fallet. On y trouvait entre autres une série de lettres écrites par Fallet à son neveu Gérard Pussey, futur romancier. La lettre du 5 mars 1982, date à laquelle Fallet sait sa mort prochaine, se termine sur ces mots : "Remember, frère en Modiano. Perec est mort et je ne me sens pas très bien moi-même." Les premières planches de la passerelle étaient en place. J'ai envoyé la page à Agathe Fallet, veuve de l'écrivain bourbonnais, que je vois chaque année à Jaligny-sur-Besbre et qui a la gentillesse d'apprécier ce qu'il m'arrive de publier sur René. Aujourd'hui, je reçois (plaisir irremplaçable de trouver des vraies lettres dans une vraie boîte en fer) sa réponse à la question que je lui posais : est-ce que Fallet connaissait et appréciait l'oeuvre de Perec ? Je ne manquerai pas d'en faire état dans le prochain Bulletin de l'AGP.
 
 
JEUDI.
          Lecture. Désolations (Caribou Island, David Vann, Gallmeister, coll. Nature Writing, 2011, traduit de l'américain par Laura Derajinski; 304 p., 23 €).
                       David Vann valait mieux que la réputation qu'il a acquise avec son premier livre, fondée sur un coup de théâtre narratif qui a fait long feu. Il le prouve dans ce second roman pour lequel l'éditeur français aurait pu garder le titre original : Caribou Island après Sukkwan Island, une oeuvre en forme d'archipel, cela aurait mieux valu que ces plates Désolations. Car chez David Vann, quand ça ne va pas, on va construire une cabane sur une île de l'Alaska et là, ça va encore moins bien. L'Alaska est devenu, après la Californie, le dépotoir à rêves de l'Amérique : rêve de recommencement, de découverte, rêve d'authentique mais la réalité est tout autre. On entre dans ce roman sans conviction, on mélange les personnages, on confond le récit et les dialogues qui ne sont délimités par aucune ponctuation mais peu à peu la glace prend et on marche sur un sol solide. On s'attache aux personnages, on suit leurs tourments, leurs déchirures avec un intérêt croissant et au bout du compte, on n'est pas loin des meilleurs titres de Paul Auster, le Paul Auster des débuts, celui qui savait écrire des livres impossibles à lâcher.
 
 
VENDREDI.
                 Le cabinet de curiosités du notulographe. Lyon (merci à MGM).
 
 
SAMEDI.
             Football. SA Epinal - Nîmes Olympique 2 - 2.
 
             IPAD. 18 juillet 2010. 32 km. (13215 km).
 

384 habitants

 

   Pour le 14-Juillet, deux drapeaux ont été plantés devant le monument, situé à l’entrée de l’église. La stèle est surmontée d’un buste de Poilu en bronze, portant casque lauré, Croix de Guerre et moustache, adossé à un étendard. Le socle du buste porte l’inscription "1914 = 1918". Au pied de la stèle, un parterre de rosiers grillés par le soleil et une gerbe métallique siglée UNC.

 

 

Dommartin aux Bois

A ses enfants

Morts pour la France

 

   Gauche :

 

1914

 

BELTRAMI. G

GROSJEAN. R

JEANMAIRE. G

JEANMICHEL. E

 

1915

 

ANTOINE. R

DURUPT. C

GRANDMAIRE. A

JACOPIN. M

JACQUEMIN. E

MALGLAIVE. E

VAUTHIER. L

---------------------

TACHET. J

 

1939-40-45

 

BELTRAMI. R

JEANPIERRE. R

GRANDMAIRE. A

CLAUDEL. M

JEANPIERRE. F

 

   Droite :

 

1916

 

BELTRAMI. A

DURUPT. C

GROSJEAN. P

KLUGSHERTZ. A

PETITPOISSON. L

VAUTRIN. L

 

1917

 

BELARGENT. L

BREGIER. F

CLAUDE. E

COSSIN. E

PIERRE. R

TACHET. A

VAUTHIER. A

 

1919

 

DIDELOT. G

 

1939-1945

 

BARRE. A        MAIRE. A

CHAPUY. M

LASMAYOUS. M

VME CIVILE     LEROY. P

 

   Comme à Chaumousey, un point sépare le nom de famille du prénom. Les deux communes n’étant distantes que de quelques kilomètres, on peut peut-être y voir la patte du même graveur.

 

             L'Invent'Hair perd ses poils. 

 

Raon-l'Etape (Vosges), photo de l'auteur, 1er mai 2008

 
             Poil et plume. "Le coiffeur ralenti par l'âge et la fatigue me coupait les cheveux avec une lenteur délicieuse, comme on doit couper l'herbe au paradis." (Christian Bobin, Les Ruines du ciel)
 
 
Bon dimanche